Comment je suis venu à la photographie
Photographe autodidacte, mes premiers souvenirs photographiques remontent à l’enfance. Dès le CP, une classe verte me permet de découvrir le sténopé. Je suis stupéfait de pouvoir enregistrer une image à partir d’une simple boîte de conserve avec un minuscule trou. C’est une révélation – au sens littéral comme figuré – qui se confirme lors d’un stage autour de mes 10 ans dans une minuscule laboratoire noir et blanc de mon village bourguignon. J’y découvre le photogramme, les chimies argentiques et le travail en laboratoire professionnel couleur.
Ma pratique commence réellement avec les argentiques jetables. Tous les sujets y passaient, des fleurs aux chats en passant par les paysage et membres de ma famille. J’ai ensuite eu un compact numérique vers 15 ans, d’une résolution extraordinaire de 4 mégapixels, avec lequel j’ai fait mes premiers pas, sans être (trop) restreint ne nombre de déclenchements grâce au numérique.
Commençant à me sentir limité je suis ensuite passé au bridge pour apprendre les règles de composition et la technique, puis au réflex deux ans plus tard. Autodidacte certes, mais toujours en lien avec des pratiquants plus aguerris, le partage et les expériences de chacun étant très enrichissants. J’ai beaucoup appris par de nombreuses sorties, beaucoup d’échecs et d’expérimentations parfois hasardeuses, et de critiques sur des forums.
Rester dans l’ombre pour mettre mes sujets en lumière
Telle est ma devise. Mais pour faire connaissance, j’ai demandé au talentueux portraitiste Florian Sautier de me tirer le portrait, en sortant -un peu- de l’ombre.
L’expérience professionnelle
Ayant à force acquis un petit niveau je commence l’aventure professionnelle indépendante en juin 2010 avec la création de Tib Photo. Principalement pour de la photographie sociale, portraits et mariages, je commence également à développer des prestations auprès d’artisans et artistes du monde du spectacle.
Mon aventure avec la presse commence par un supplément de l’Express sur Grenoble et une expérience de correspondant local de presse, très formatrice pour le grand timide que je suis. Vient ensuite une longue collaboration de 6 ans avec les suppléments du Dauphiné Libéré : Vivre à Grenoble, Alpes loisirs, Mag’Ville, suppléments Patrimoine, etc.
L’occasion de faire énormément de rencontres, d’accéder à des espaces habituellement interdits au public, et de me forger une solide expérience de prise de vue dans des domaines allant du sport à la photographie culinaire en passant par la high tech et les créations artistiques.
J’ai également collaboré avec diverses entreprises et associations pour leurs supports de communication, et assuré des stages et formations.
Je me concentre désormais sur ma pratique artistique et n’assure plus de prestations.
L’argentique
En parallèle je (re)découvre le monde fabuleux de l’argentique autour de 2010 par une initiation en laboratoire et grâce à de généreux amis qui me transmettent leur matériel inutilisé, ne sachant pas qu’ils feraient de moi par la même occasion un iconomécanophile. Avant que l’argentique ne revienne trop à la mode je me constitue une jolie collection d’environ 200 appareils photos grâce à de nombreux dons et des heures à chiner en brocante et ressourceries, ayant de l’appareil miniature à la chambre grand format.
En 2012 je découvre un reportage sur la photographie de rue ambulante en Afghanistan qui me donne immédiatement envie de construire ma propre boîte, qui sera la Ti’box n°1. Elle sera améliorée de nombreuses fois jusqu’à la nécessité de repartir sur une base propre en faisant la version 2. Je les ai utilisés lors de différents événements, du bébé de 6 semaines au monsieur de 102 ans, provoquant de belles rencontres en offrant une expérience et un souvenir physique à environ Ces boîtes auront photographié environ 300 personnes.
Je photographie désormais principalement à la chambre 4X5″, et j’ai toujours un petit olympus XA dans mon sac – mon appareil chouchou !
Le Labo
Une lumière rouge, un fond sonore, un tablier, et c’est parti pour un séance dans une bulle hors du temps. L’image latente qui attend sur la pellicule depuis plusieurs semaines est apparue dans la cuve, on la découvre avec émotion. On rince, on fait sécher, et on prépare l’agrandisseur. On règle, on ajuste, on cherche le bon temps, on lance fébrilement le compte-pose, avant de plonger délicatement la feuille dans le révélateur. Suspense de quelques poignées de secondes, et enfin l’image apparaît en positif !
Quelques heures et feuilles à la poubelle plus tard, on a enfin notre tirage, après un long moment passé hors du monde, fier d’avoir réalisé son image artisanalement. Toujours fasciné par la magie du laboratoire après plus d’une décennie de pratique, j’ai toujours à cœur de faire partager cet univers. N’hésitez pas à me contacter.